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Vive la moule française dans la mer Baltique!

La mer Baltique, est une mer quasi fermée, un peu plus petite que la France avec ses eaux presque douces, ses fonds peu profonds, ses courants lents et ses marées atones. Pas étonnant qu’elle soit sensible à la pollution de nitrate, phosphate et azote. Une cinquantaine de fleuves de neuf pays y deversent leurs contenus, d’où en été la prolifération d’algues bleues-vertes. Quand ces plantes en mourant, tombent au fond de la mer, elles y forment des « zones de mort » sans oxyène et libérent en outre, de l’hydrogène sulfuré très dangereux.

Algues dans la mer Baltique

En 2002, l’algue en question avait transformé la mer Baltique en une soupe verdâtre, décimant sa population piscicole. Des efforts depuis ont été faits avec une diminution du taux de phosphate provenant des produits de lessive, du taux d’azote provenant de l’agriculture et grâce à la modernisation des usines de traitements des déchets.

La qualité des eaux de la Baltique pourrait être améliorée par la moule bleue française (Mytilus edulis), qui absorbe le phosphate et l’azote. Dans les conditions optimales, une seule moule peut filtrer jusqu’à neuf litres d’eau par heure. Une exploitation mytilicole, produisant 500 tonnes de moules tous les 18 mois, filtre environ un million de mètres cubes d’eau et nettoie donc l’eau dans un rayon de 25 hectares, absorbant jusqu’à 5 tonnes d’azote et 300kg de phosphates.

Bravo les moules!

Mais qui donc peut avoir envie, après cela de les manger?