Pendant la nav de nuit, le vent se lève, mais pour finir, Benoit met le moteur vers 9h. Banc de dauphins communs en vue.
Arrivée en Sicile à l’île Marettimo aux Égares. L’île est montagneuse et sauvage et est classée parc naturel. Côté ouest, les falaises tombent à pic. Sur une partie de cette côte, le mouillage y est interdit et sur la partie sud-ouest, des bouées sont prévues pour le mouillage.
Après avoir contourné l’île côté est, on aperçoit le port et ses maisons cubiques avec leurs trois fenêtres et une porte. Plus loin, la falaise plonge en faisant une belle courbe, tel une grosse vague, rasant la mer pour remonter vers les hauteurs, formant un pic. En haut, sur le pic, se trouve un château-fort.
Finalement, nous accostons au petit port de Marettimo, avec ses petites ruelles où la voiture est quasiment inexistante. Les vieux, assis sur leurs chaises installées devant leurs portes, bavardent avec les passants. À d’autres portes, des jeunes font pareil. Ici, la vie paraît douce et calme.
On va se baigner sur une plage de galets. L’eau est très chaude, presque trop à 28° ? Je vois les premières méduses de l’été. Une petite méduse transparente à trois tentacules. Un groupe d’hommes travaille sur le quai pour réparer leurs filets tout en bavardant à l’ombre du parasol, d’autres le font sur leurs bateaux. Dans une petite place, il y a deux cafés, l’un est désert et l’autre bourré de monde. Un homme, avec une grosse barbe, habillé d’un djellaba monologue avec des amis. Benoit l’appelle « Jésus ».
Course au « Fauchon » du coin, La Cambusa, aux odeurs alléchantes. Il y avait une multitude de produits empilés du plancher au plafond, de jambons accrochés au plafond, de vins siciliens et des produits traiteurs alignés qui nous tentent à en avoir le tournis. Une heure plus tard, quand nous retournons vers la place, « Jésus » est toujours là, ses amis ont été remplacés par d’autres.
La cloche de l’église voisine avec la cafétéria appelle les paroissiens pour le rosaire de 19h. Toutes les veuves, belles et coquettes habillées pour la circonstance y débarquent.
Au port, une statue de deux phoques avec une inscription de Paul Valéry : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre. » Le skipper du bateau voisin vient nous voir et nous raconte qu’il a appris le français à Lorient. Sur le ponton, tous les bateaux de plaisance sont pleins à craquer de monde qui bavarde, se douche dehors, se change en tenue de soirée chic pour ensuite aller flâner dans les rues de Marettimo. Il y a une ambiance incroyable sur ce ponton. Avec Pascale, on se dit que pour la soirée chic, il faudra se débrouiller de bricoler avec les quelques accessoires « chic » que nous avons. Nous ressortons toutes belles (d’après nos maris) pour aller au restaurant que nous avions repéré à l’autre bout du port, au « Il Pirata ». Excellent dîner de plats variés siciliens.
Position: 37°57.97’N 012°04.516’E
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