La météo est très instable. Pluie, coup de vent, grand beau et le thermomètre qui baisse. L’automne arrive à grand pas. Après Preko on longe l’île pour mouiller tout au nord de l’île Uglian. On commence à calculer le temps qu’il faut pour arriver à Venise, jouant au chat et à la souris avec les dépressions. Les diverses météos ne sont pas toujours d’accord, mais aucune n’est réjouissante.
Direction l’île de Molat, pour y passer la nuit. Il fait vraiment frais. Je mets plusieurs pulls. Le ciel se dégage petit à petit.
Peu de bateaux aux mouillage, on sent que la saison touristique arrive à sa fin. Quelques bateaux arrivent après nous. Un remorqué, visiblement en panne, un autre avec que des allemands, tous avec plusieurs couches de pulls, cirés, cagoules et bonnets de laine. Un pull de plus me manque, pour mettre au sale celui que je porte tous les jours.
Je me baigne, l’eau est bonne mais ici entre les îles, il y a beaucoup de courant. Au restaurant nous bavardons avec toute une bande de jeunes et sympathiques polonais, qui pour la plupart habitent à Zurich.
Départ pour Mali Losinj, port dans une baie fermée et bien protégée. Devant nous, un ciel gris anthracite ne nous réjouit pas. Le port est très mignon avec quelques maisons dans des couleurs acidulées et ses petites ruelles qui montent jusqu’à l’église. La culture italienne est de plus en plus présente.
Départ matinal, direction le nord, pour rejoindre l’Istrie par vent arrière. On profite du vent du sud avant qu’il ne tourne au nord demain.
20-25 nds de vent. On ne sort que le génois. Le bateau et mon estomac sont bien secoués par une double houle. La mer n’étant plus protégée par les îles. On avait oublié comment c’était.
Je mets les bouteilles de vin dans l’évier et range tout le reste pour d’éventuelles chutes. Pluie. Devant nous c’est devenu noir foncé.
On mouille dans une baie bien protégée au sud de Pula. Un petit rayon de soleil, de courte durée, nous accueille.
Demain, la météo annonce une tempête. Nous avons bien fait de partir ce matin. On est bien ici, dans cette anse protégée.
En attendant demain, il repleut….