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Ibiza, tu sens bon

A cause des soucis d’hier nous avons pris du retard ce matin. Sur route vers Ibiza, le vent y est capricieux et après l’orage d’hier la mer est bien formée. Aujourd’hui je supporte mal les ondulations de la mer. J’ai passé toute la traversée dans mon endroit préféré pour ce genre de cas, en bas dans notre couchette à ras de l’eau.

Une odeur de terre brûlée et d’herbes aromatiques séchées nous annonce l’arrivée à Ibiza. Nous jetons l’ancre à San Antoni de Potmany à l’ouest d’Ibiza, vers 2h du matin éclairé par la pleine lune. Nous avons eu du mal à trouver une place pour jeter l’ancre alors que les estivants soient retournés travailler. Comment est ce que c’était au mois d’août?

J’apprends que de tout temps il y a eu du monde qui est passé par Ibiza. À commencer par les Phéniciens qui lui donnèrent son nom Ibossim et s’intéressèrent à son vin, plomb et marbre. Les romains, les grecs, les colons de Carthage, les vandales puis les arabes y ont défilé les uns après les autres. En allant vers Jérusalem en 1109, le roi Sigurd Ier de Norvège libère Sintra et Lisbonne de l’emprise des musulmans puis en profite de christianiser Ibiza. Ensuite débarque le Roi Aragon, suivi des turcs et pour finir en 1715, les Bourbons prennent le pouvoir.

Petit à petit l’île sombre dans le petit train train tranquille jusqu’au jour où une navette relie l’île avec le continent et où débarquent une horde d’hippies revendiquant le Peace and Love. 60 ans après les hippies ont vieilli, nous avons vu quelques vieux restes bien alcoolisés. Les jeunes y ont paraît il, instaurés de joyeuses fêtes nocturnes. Pierre et Caroline nous ont conseillé d’être prudents.