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Le chantier naval des vikings

Construction des bateaux

La perfection de la conception et de la réalisation du langskip est le fruit de 6000 années de réflexion et de progrès technique.

A l’époque néolithique les danois construisaient des pirogues de 10 mètres de long pour pêcher la morue, la baleine et pour partir dans des raids. Avec le silex ils creusaient dans le tronc d’un tilleul ayant un bois tendre et résistant.

Plus tard, les charpentiers toujours conscients de l’aspect esthétique, et avec une volonté d’atteindre une vitesse maximale, les bateaux de formes symétriques, pour alléger le bois était taillé à 2cm d’épaisseur, avaient un très faible tirant d’eau et les proportions du bateaux, largeur/longueur étaient supérieur à 6 pour 1 (voir même 11,4 pour le langskip de Hedeby). L’avantage est qu’ils pouvaient s’échouer sur n’importe quelle plage et rentraient dans n’importe quel cours d’eau d’Europe.

Une douzaine chêne et de pins étaient principalement utilisés pour la construction d’un bateau de guerre. Le bois est débité à la hache en « quartiers d’orange. Le tronc étant d’abord fendu en deux, puis en quatre, huit et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on retrouve des quartiers dans lesquels on peut tailler à l’herminette une planche de l’épaisseur désirée. Cette disposition assure que les cernes du bois sont toujours orientés perpendiculairement à l’épaisseur de la planche. Le résultat est une planche (clin) d’une très grande flexibilité. La planches montées entre deux tréteaux à 1 mètre du seul et plusieurs hommes se tenant debout sur la planche qui plie jusqu’à aller toucher le sol.Ces planches sont rassemblées par des chevilles et par des clous sur la partie supérieur.

Le bateau n’est pas ponté, ce qui obligeait à écoper en permanence et est lesté avec des cailloux sous le plancher. Le bois est protégé par une épaisse couche de goudron. Le mat n’est pas fixe et peut facilement être descendu

Pour la membrure du navire on prenait des branches qui avait naturellement la courbure nécessaire. La carène élastique offrait en effet deux atouts : meilleure résistance aux efforts de flexion des houles, meilleures dispositions hydrodynamiques. La coque peu rigide suivait et secondait en quelque sorte la sollicitation de l’eau et, de ce fait, prenait aisément un surprenant surcroît de vitesse.