Réveil en douceur. Avoir plu deux fois cette nuit, le réveil se fait en douceur avec le petit-déjeuner dehors. Puis tout le monde s’active; Benoît installe la table et nettoie l’extérieur du bateau pendant que Patrick nettoie le filtre de l’évacuation de la douche. Pascale fait la vaisselle et moi, je m’occupe du journal de bord. On prend la dernière météo au cybercafé de la place de Marettimo. Pascale et Benoît partent faire des courses à l’épicerie du village, « La Cambusa ». Les bateaux voisins prennent leurs douches dehors sur leurs bateaux. Ça papote toujours et encore.
Cap vers les deux îles les plus proches de Sicile, l’île Levanzo puis Favignana. Le vent du nord se lève et nous passons devant le port de Levanzo qui ne paraît pas très accueillant. Nous allons finalement au port de Favignana qui est déjà très plein. Finalement, on jette l’ancre dans la cale à côté du port, les pontons très hauts ne nous inspiraient pas, car ils risquaient d’endommager nos flotteurs et de se glisser en dessous du ponton.
Avant d’arriver au port de Favignana, on passe devant le cimetière qui est entouré d’un mur pour protéger les défunts des courants d’air marin. Les rochers donnent la bizarre impression d’être en parpaing.
Le port est plus grand que celui de Marettino et ici ses habitants se permettent d’avoir deux églises. Les hôtels pour touristes étrangers ne sont visiblement pas utiles ici, mais de nombreux ferrys hydrofoils venant de Sicile passent au port avec sa smala de passagers italiens.
Ici, les bateaux jettent l’ancre puis reculent vers le ponton. Cela se complique quand un ferry arrive, jette son ancre, recule et prend des passagers sur le ponton. En partant, il lève l’ancre et ratisse au passage les chaînes des ancres des bateaux voisins. Nous étions au spectacle pendant un bon moment le temps que les services du port arrivent pour défaire le nœud de chaînes. Pendant le spectacle, Pascale nous sert un bon apéritif. Le même scénario recommence deux fois, mais avec cette fois-ci des voiliers paniqués.
Favignana était autrefois un port tourné vers la pêche au thon. Ce lieu était connu pour sa profusion de thons qui traînaient dans ses coins de la Méditerranée pour « jouer ». La tradition de la salaison du thon était connue depuis l’époque grecque et romaine.