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Réellement, le fond était bien haut

Cela fait un an et demi que nous rêvons d’avoir une belle passerelle pour pouvoir débarquer confortablement à quai. Patrick a tenté à plusieurs reprises d’en commander aux divers commerces maritimes mais sans succès. Aux ports il y a des planches toutes bêtes à la disposition des visiteurs et Patrick s’est dit que finalement c’est la solution la plus simple. Ce matin nous voyons arriver Mr le Charpentier à qui Patrick avait commandé hier une belle planche comme passerelle. Elle était vraiment belle et bien épaisse mais pesait une tonne! Il est revenu ce matin alors que c’est dimanche pour régler ce problème dans l’heure, lui ayant expliqué que nous avions une longue route devant nous pour la Sicile. Une heure après la planche, désépaissie, était rangée dans le bateau. Elle nous avait bien manquée celle-là.

Après une traversée au moteur, au moment d’arriver près de la côte sicilienne, à la tombée de la nuit, le vent se lève. Un raccourci sur la route pour Marzamemi nous tente pour passer entre la terre et l’île Spadaro. Sur la carte Navionics indique 5 mètres de profondeur. On se laisse tenter, avec la fatigue on avait hâte d’arriver. On se dirige vers ce passage vent arrière , mais très vite notre instrument affiche 0,9m de profondeur. Panique! La dérive et le safran remontent avec un bruit sec. Merci Navionics… Heureusement le fond est sablonneux et pour arranger nos affaires, le bateau lof et fait demi-tour tout seul comme s’il savait ce qui fallait faire. Sans safran et avec un moteur in board nous n’étions plus manœuvrant mais grâce aux voiles nous avancions dans la bonne direction pour sortir de ce guet-apens. Pendant les manœuvres le drapeau est tombé dans l’eau. Nous en avons déjà perdu trois et un drapeau de réserve était près à remplacer l’autre.

Deux jeunes du port de Marzamemi nous accueillent au large avec leur zodiac. Ils nous placent au fond du port entres deux gros bateaux avec juste un mètre de marge entre les deux bateaux.