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Les lézards marins ripent dangereusement

Lakka, PaxosCap vers le sud pour Paxos. Au nord de Paxos nous rentrons dans une baie, Lakka, qui est bien protégée sauf des vents du nord/est.

Un petit port se trouve au fond de la baie, bordé de maisons dans les tons ocres. Des cyprès dessinent le fond. Au loin un clocher dépasse les cimes des pins. Un bateau de pêcheurs jaune citron revient de sa pêche. Nous décidons de dîner à bord. Un bon plat de nouilles ne peut pas faire de mal.

Direction AntiPaxos, île au sud de Paxos. L’île est inhabitée, mais il parait que des agriculteurs de Paxos font l’aller et retour pour venir entretenir leurs vignes et oliviers.

La côte Est est bourrée de monde, chaque crique  est rempli de bateaux de plaisance ou des ferrys au mouillage . Nous sommes peu séduits par le trop plein de touriste et on file pour voir s’il y a moins de monde de l’autre côté de l’île, sur la côte ouest plus exposée aux intempéries. On trouve un petit mouillage vide de monde et fort sympathique dans une petite crique étroite avec une plage de galets. Des goélands leucophé nous survolent en rond. On s’installe dehors avec la table installée pour déjeuner une bonne salade préparée par Caroline. Bain jusqu’à la plage où on dérange deux bébés goélands ne sachant pas voler et qui essayent désespérément de se cacher dans le creux d’un rocher. Pour les laisser tranquille, on ne s’attarde pas. J’inaugure ma GoPro en filmant les fonds de l’eau en nageant.

Un nuage d’une mauvaise allure, genre sale moisissure, pointe du nez derrière l’île et vire rapidement au noir foncé. On plie rapidement la table et on lève l’ancre pour se diriger vers le sud de Paxos, à 2 miles de là. La baie Mongonisi, très bien protégée, nous convient parfaitement, sachant qu’il y a là un bon restaurant donnant sur la plage.

Une fois arrivés, nous jetons l’ancre. Une heure après, l’orage se rapproche et brutalement un grand coup de vent se lève violemment et nous fait rapidement riper vers les rochers. Heureusement nous étions en train de lézarder sur le bateau et pas au restaurant. Nous nous mettons rapidement tous les quatre à l’œuvre, j’allume le moteur, Pierre remonte la pâte d’oie et l’ancre avec Patrick et Caroline observe et donne des instructions. Dans la panique, je n’avais pas vu que le safran n’était pas descendu, Pierre me l’a gentiment fait remarquer. Avant que Patrick ne revienne pour descendre le safran, qui était trop dur pour moi, j’arrivais tant bien que mal à manoeuvrer le bateau grâce au propulseur d’étrave. Nous réussissons de justesse à nous éloigner des rochers, il était ici question de quelques millimètres. On se met dans un coin plus protégé des vents, et bien entendu plus près du restaurant. Patrick pense qu’il n’avait pas mis assez de chaînes. Une heure avant un autre bateau avait ripé et un troisième après nous. Visiblement il faut être très généreux point de vue longueur de chaîne.