Nous quittons le port tôt parce que nous avons 60 miles à faire pour quitter l’Atlantique, rentrer dans la mer Méditerranéenne et arriver à Gibraltar. Ce sera notre dernière navigation en Atlantique avant longtemps. Pétole. Mes douleurs à la hanches diminuent grâce aux anti-inflammatoires.
Nous passons tout près de Cadix et voyons les 124 tours, telle une champignonnière et les très nombreux clochers de la ville. Je regrette les immeubles modernes donnant sur les quais et qui défigurent la vieille ville.
Le mousqueton de la drisse de spi a été mal fixé sur le spi et est monté tout en haut du mat. Il va falloir régler ce problème au calme dans un port.
En fin d’après midi nous passons par Tarifa, la pointe la plus au sud de l’Espagne. A cet endroit seulement 8 miles séparent Tarifa avec l’Afrique. À l’ouest le niveau de l’eau est de 3 mètres plus haut qu’à l’est. Par conséquence on descend vers la Méditerranée et on monte vers l’Atlantique. Ceci est dû à l’évaporation de l’eau de la Méditerranée qui est trois fois plus rapide que le remplissage par les averses et les fleuves. Dans l’Atlantique il y a des marées alors qu’en Méditerranée il n’y en a presque pas.
Nous sortons le pavillon anglais et gardons à portée de main le pavillon espagnol pour demain.