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Mon ciré coincé dans la cocotte-minute

Départ pour Corfou. On survole le Mont-Blanc qui est partiellement dénudé de sa couverture de neige hivernale.

Arrivée au port de Gouvia sous un fort vent frais.

Le bateau était censé être prêt à partir dès notre arrivée. Contre toute attente les voiles n’était  pas installées, les trois coques pas nettoyées de leurs grosses couches d’algues, le dessus du bateau pas nettoyé de sa couche de poussière et de même pour les réparations des petits bobos du bateau.

Avec le froid, on remet nos cirés qui avaient moisi pendant l’hiver. L’ambiance n’était pas au plus haut.On déplie les flotteurs. Après avoir rappelé plusieurs fois que nous étions bien là, finalement les artisans ont débarqués à compte goutte pendant trois longs jours et le tout dernier (on l’avait oublié celui là!) est venu à la toute dernière minute avec la nouvelle hampe du drapeau français. Et puis pour faire passer le temps j’essaie d’apprendre  l’alphabet grec….

IMG_0267.JPGDans mes bagages j’avais emmené une cocotte-minute. Pour économiser de la place dans la valise, j’y avait mis un ciré léger parfait pour la Méditerranée, dans l’idée de ramener mon vieux ciré plus adapté au climat breton. Je n’ai jamais réussi à ouvrir la cocotte minute et il a fallu l’aide de Patrick, nos quatre mains, nos deux cerveaux et tous les outils du bateau pour parvenir à extirper mon ciré tout neuf de sa prison toute ronde.

Visite de Corfou et de sa citadelle impressionnante. Un nuage bruyant d’hirondelles survolent la ville. Corfou pendant 4 siècles était sous l’emprise des Vénitiens qui cherchaient à avoir le monopole sur la production du sel. Mais les vénitiens avaient du fil retordre avec les habitants de Corfou, qui disposaient d’une production destinée au ravitaillement local. Il était hors de question ici d’obliger les producteurs locaux de céder gratuitement leur sel aux Vénitiens. Venise pour assoiffer ses ambitions politiques en difficulté avec les habitants de Corfou, eu l’idée de déplacer le monopole de la production vers le transport rajoutant de grosses contraintes bureaucratiques en créant l’ordo salis, l’ordre du sel.

Nous venons d’apprendre que le magnifique navire, l’Hermione avec ces 19 voiles, vient d’accoster à Yorktown aux États Unis après 1 mois et demi de navigation de traversée de l’Atlantique. Le marquis La Fafayette aurait été impressioné de voir les progrès d’aujourd’hui où le record est de 4 jours (USA-Angleterre)!

 

 

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