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Bangor, presque Belfast et une dépression collante

Bangor. Réveil dans un tambour avec la pluie battente et les mats qui sifflent. 14°et  35 à 40 noeuds de vent du nord. Il fait bon d’être au chaud dans son lit. On traîne, Patrick regarde la météo sous tout les angles. L’application de l’iPad qu’il a sur les cartes maritimes est fantastique. Le petit jouet de Patrick. On peut voir avec le système AIS pour voir quels navires passent à coté de nous et de quelle longueur, sa vitesse, son nom et origine, la météo, vent, pluviomètre, creux des vagues etc. Nous n’utilisons l’ancienne carte maritime Raymarine que pour vérifier, mais au bout de 5 ans, les progrès phénoménales transforment notre « vieux » matériel en antiquitė.

Nous faisons un gros ménage. Patrick jette des brochures qui ne nous intéresse plus.  Le frigo est bien vide. Je fais une liste de course et il va falloir acheter de la crème solaire pour après … je sens que le short et maillot de bain vont me manquer dans quelques jours.

À la capitainerie de Bangor, on nous raconte qu’il y a un mois,  une baleine à bosse de 12/16 mètres, était tout près de la rade du port, ce qui ne c’était pas vu depuis 30 ans. Cette baleine aime longer la côte et est vulnérable parce que il ne bouge pas vite et il y a risque de collision avec les bateaux.

En hiver quand il n’y a plus personne, les phoques squattent la marina et se mettent sur le ponton ou sur les annexes pour faire bronzette.

Une douche, chaude, est la bienvenue.

Nous avons un peu trop traîné et il est 16h quand nous débarquons à la gare pour aller à Belfast. Le chef de gare nous déconseille d’aller à Belfast à cette heure-ci. Le dimanche après midi, Belfast est une ville fantôme nous dit-il. A coté du guichet il y a une étagère de dépôt de livres de poche d’occasion, pour celui qui n’a rien à lire ou qui vient de finir un livre et ne sait quoi en faire. Justement je n’ai plus rien à lire et celui qui est là est un roman historique sur Christian IV du Danemark. Je le prends. Le chef de gare se plaint que les voyageurs ont plus de tendance à prendre un livre, qu’à en déposer. Dans la laverie du port il y a pleins de livres, j’en prends deux pour les remettre à la gare le lendemain.

Nous retournons au port bredouilles, en passant par des odeurs écoeurantes de friture qui me font prendre, rien qu’en reniflant, plusieurs kilos. On fait des courses dans un super-marché, le rayon légumes fait deux mètres de long mais par contre des étalages à n’en plus finir de surgelés, pizzas, boîtes de conserve, des sucreries de toutes sortes s’alignent jusqu’au bout du super-marché. Mais, où est donc le rayon poisson?

Machine à laver. Nous avons l’électricité du port. Nous nous défoulons dans la consommation d’électricité. TOUTES les lampes sont allumées, la radio à fond la caisse, les iPads fonctionnent tous en même temps. C’est la fête et on trouve le bateau très beau comme cela, tout éclairé. Il souffle encore plus fort dehors. Nos petits hublots avec nos lampes allumées, vue de l’extérieur, cela doit faire joli, non? Ça siffle dehors. On est bien au port. Il fait froid. Nous nous couchons dans des draps tout propres, sous un concert de mats qui sifflent. La météo n’a pas bougé. La dépression reste scotchée sur place. C’est agaçant.