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Éléphants et cheveux noirs

La côte albanaise est hostile. Peu de criques ou de ports peuvent accueillir les bateaux de plaisance.

Durrës, est la première ville Albanaise à nous accueillir. Nous découvrons un pays avec un passé récent et douloureux, gouverné par un régime communiste régenté par Hoxha pendant 40 ans. Le pays serait le pays le plus pauvre des pays Balkaniques.

Le port de Durrës est le plus gros port d’Albanie, entouré de grues et de containers. La petite partie du port de plaisance est plutôt sinistre. Le port est entouré de terrains vagues et les quelques bureaux et commodités sont dans des préfabriqués provisoires

Sortie de la marina

Dans la vieille ville, se trouve un amphithéâtre romain entouré d’immeubles de toutes les époques. Dans le centre ville, il y a peu de magasins poussant à la consommation. Ici il est de bon ton pour les femmes de se teindre les cheveux en noir et pour les hommes d’avoir le crâne rasé. Les blondes n’existent pas ici.

Dans la petite vieille ville, se trouve un amphithéâtre romain entouré d’immeubles de toutes les époques.

Le vent va forcir demain et le personnel du port s’active, vérifie les amarres des bateaux et nous conseille de déplacer un peu le bateau vers un endroit « un peu » plus abrité.

Ce jour-là nous devions “fêter ” nos 70 ans, parce que c’était le jour J et qu’un jour comme celui-là on fait la fête. On serait bien allés à un des rares restaurants du centre ville, à deux kilomètres de là à pied, mais l’idée de traverser les terrains vagues successifs, puis contourner tout le port encerclé de barrières hautes de 3 mètres, sous une pluie battante, ne nous enchantait guère. Finalement, nous sommes restés sagement au bateau pour garder ce petit chéri flottant.

Sur le bateau voisin, des israéliens, apprenant que c’était un jour de fête pour nous, nous ont offert un très bon reste de leur gâteau. La nuit fut bien agitée et bruyante et vu le jour spécial, assez lugubre.

Vérification des amarres avant le gros coup de vent

Le lendemain, on loue une voiture pour visiter Berat, fondée par les Illyriens 4 siècles avant J-Cr., puis récupéré par les ottomans.

Berat et ses belles maisons blanches

Le long de la route, on ne voit que des maisons relativement récentes, en béton et sans âme, comme si tout avait été rasé à l’époque communiste. Mais Berat a su garder ses anciennes maisons ottomanes.

Au retour, un pneu a crevé! Ce qui n’était pas étonnant vu l’état des pneus. On arrête la voiture au bord de la route et coup de chance, il y avait par magie juste devant, un garage qui allait fermer dix minutes plus tard. Le problème a été réglé en 8 minutes! Le jeune employé qui nous avait dépanné, reçoit un pourboire à la française. On a bien vu qu’avec les 213€ de smic en Albanie, notre pourboire a été un supplément très apprécié.

Le lendemain nous avons rendez-vous à Tirana pour retrouver Olivier et Katarina. Nous avons été très marqués par la visite du Bunkerart qui retrace toute l’époque dramatique communiste jusqu’à sa chute en 1991. La surveillance du peuple par la police et la gendarmerie était terrifiante et les bunkers reliant les ministères par des galeries souterraines, étaient pourvus de salles de torture qui donnent froid dans le dos.

A l’entrée du Bunk’art, on rentre tout de suite dans l’ambiance
La sortie du sous-sol de toutes les horreurs

Après un passage à Krujë, retour sous une pluie battante. Il paraît qu’il y a l’équivalent en eau, le poids de 83 éléphants dans un nuage de 1 km2. Un jour orageux, comme aujourd’hui, il y aurait l’équivalent de 200 000 éléphants. Cela me donne mal à la tête.

Des sacs remplis d’olives fraîches
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